II. Le
tube cathodique
Le tube cathodique est un cône de métal
dans lequel on a créé un vide très poussé pour que les
électrons, indispensables au fonctionnement, ne rencontrent
aucun obstacle sur leur route.
a. Les
canons et les faisceaux

Tout d’abord, il faut savoir que chaque téléviseur possède 3
canons (bleu, vert et rouge). Dans chacun des trois canons,
un filament de tungstène (quelques millimètres seulement)
est chauffé à une température proche de 2700°C (il met
environ 5 secondes pour la température optimale, d’où les 5
secondes d’attente lorsque l’on allume la TV), ainsi, les
électrons sont extraits du métal et forment un nuage autour
du filament
-Les électrons sont ensuite accélérés et
rencontrent un premier obstacle : la grille Wehnelt. Comme elle
est polarisée négativement par rapport à la cathode, une partie
de la charge d’espace sera repoussée et il se créera un faisceau
électronique dont la taille varie, la partie des électrons
repoussés n’atteindra jamais la seconde étape : l’anode ou
grille no2.
-Celle-ci peut être qualifiée d’électrode
accélératrice, elle alimentée par un courant de l’ordre de 400 à
800 volts.
-Les
anodes G3 et G5 sont quant à elles alimentées par de la THT
(Très Haute Tension).
-La grille G4 est elle alimentée par un
courant d’une tension de l’ordre de 4000 à 8000 volts et peut
être qualifiée d’électrode de concentration.
Ce faisceau augmente sa vitesse au fil des
grilles (plusieurs milliers de km par seconde).
A la sortie de G5, la vitesse du faisceau
d’électrons est : v = [2q(Vc-Va)/m]^1/2
b.
La déviation des faisceaux
Dans le tube,
les faisceaux d'électrons sont dirigés vers certaines zones de
l'écran afin de les "éclairer ". Pour dévier un faisceau
électronique de gauche à droite, il faut lui appliquer un champ
électrique ou magnétique. Ce sont donc les 2 paires de bobines
de déviation qui sont
chargées
de créer ce champ magnétique, et dévient l’une horizontalement,
l’autre verticalement.
Comme les
bobines de déviation sont parcourues par des courants
relativement importants, elles finissent par s'échauffer, ce qui
provoque une augmentation de leur résistance ohmique. Ceci a
pour conséquence de faire diminuer le courant qui les traverse
et par là même, de diminuer l'amplitude du balayage. Cela se
traduit à l'écran par une diminution des dimensions de l'image.
Pour éviter ce phénomène, on introduit en séries avec les
bobines, une CTN (résistance) dont la valeur ohmique diminue
avec la température. L'ensemble bobine+CTN conserve alors une
résistance à peu près constante même lorsque la température
varie.
c.
Le balayage
Si deux images successives sont
moins espacées dans le temps que 1/10 de seconde, l’œil a
l’impression de la continuité. Autrement dit, si on réalise des
séquences vidéo à 10 images par seconde, le rendu du mouvement
devrait être satisfaisant. Pour le cinéma professionnel, on
adopte 24 images par seconde, pour le cinéma amateur, 18 images
par seconde, et pour la télévision, 25 images par seconde.
C'est-à-dire que chaque page de télévision change toutes les 40
ms.
Les lignes sont parcourues de
gauche à droite par le spot lumineux en commençant par le milieu
de la première ligne. La ligne terminée, le spot revient
rapidement à gauche et parcourt la ligne suivante. A la dernière
ligne (n° 625), le spot s’arrête en son milieu puis remonte
verticalement jusqu’au milieu de la ligne zéro afin de
reconstituer une nouvelle page. Une page dure 40 ms. La durée de
balayage de chaque ligne est 64 µs.
L’écran
comporte 625 lignes réparties en deux trames :
- la trame des 313 lignes paires (0 ; 2 ; 4
; … ; 624)
- la trame des 312 lignes impaires (1 ; 3 ;
5 ; … ; 625)
Avec des pages
s’affichant en 40 ms, il y a un risque de papillotement de
l’image.
C’est pourquoi le spot ne balaie d’abord qu’une ligne sur deux,
en commençant par la trame des lignes paires puis il remonte
pour parcourir la trame des lignes impaires.
Le spot ne met donc que 40/2, soit 20 ms pour aller du coin
supérieur gauche au coin inférieur droit.
Voici
l'exemple du balayage d'un écran. On peut observer la tension
(représenté par les traits rouges) est les retours à la ligne.
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